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Par mamsdouds le 7 Mars 2015 à 09:20
Est-ce si mal de vouloir autre chose pour ma famille?
Suis- je un être horrible qui fait naître de la culpabilité chez d'autres parents qui voient en mes efforts de vouloir devenir une femme /un parent sans violence appelé(e) bienveillant(e). une nouvelle sorte de lubie narcissique afin de prouver aux autres que je fait mieux?
J'ai été heurté, j'ai besoin d'en parler ....
Avant de devenir maman, femme, je ne savais pas vraiment c'que cela impliquerait ...
Toute fois, comme toute bonne française formatée moralisatrice j'avais des idées préconçues du style : jamais je ne ferais de cododo, allaiter c'est bizarre je ne serais surement pas à l'aise avec ça, une tite fessées de temps en temps ça fait pas de mal, le mari = punching ball, il n'y a que ceux qui ne parlent pas qui ont des problèmes de couple, l’homme ne souffre pas et il se doit de soutenir la famille...
Vraiment j'aurais même pu être de celles qui haussent les sourcils, et faire part de leur désapprobation dès qu'une chose lui paraissait vraiment "pas à faire" avec un enfant ou mari sans en avoir eu moi-même, sans être mariée....
Début d'explication de cheminement personnel :
Je suis une personne extrêmement sensible, je me suis souvent sentie très seule dans mon enfance, et surtout incomprise... C'est encore le cas parfois, mm adulte...
Ma mère était de celle avec qui on ne discute pas, ou très peu et encore si Elle l'a décidé...
Pour au final, donner des conseils du style en couple: on ne doit pas tout se dire, prôner le mensonge, le paraître, l’hypocrisie à l’état pure de la mère/ femme parfaite, la mère/ femme courage, la mère aimante et à l’écoute, la femme qu’on couvre de cadeaux, qu’on chérit…
J'ai reçu à tous âges : des insultes, des gifles, des fessées, parfois avec une pantoufle, avec un martinet, de l'intimidation, du chantage affectif, mais JAMAIS aucunes excuses après coups, pas de véritable empathie, d'écoute.
Jamais ma mère n'a eu le courage de dire que oui; être mère est difficile
et que parfois, on puisse mm en temps qu'adultes et parent qui se veut "aimant" commettre des actes qui nous dépasse dû à la fatigue, à notre histoire personnel. Que l'on peut avoir du mal à gérer SA colère...
Mais non, et encore à l'heure actuelle ma mère réprime sa part d'humanité à vouloir se repentir ne serait ce qu'un peu pour m'aider à lui "pardonner" toute cette souffrance dont elle a été et est toujours l'auteur...
Pour elle, demandait pardon sincèrement parait insurmontable, c'est être faible... Dire à son propre enfant qu'effectivement elle a pu lui faire du mal mm involontairement et trop dure, même si je lui ai demandé à genoux en pleurant en lui affirment que cela pourrait m'aider à me réparer....
JE suis peut être trop "dure", "exigeante" envers elle...
Mais dans ma conception de l'humain et encore plus de mère , le fondement même de la maternité - paternité (oui les pères aussi sont concernés), je considère que ce n'était pas son rôle de faussement vouloir, peut être "m'endurcir" (??? sinon quoi se dire pour cicatriser) que cela m'a fragilisé d'autant plus!!! Car au fond, comment comprendre lorsqu'on est enfant, que vos propres parents vous traites ainsi, eux dont le devoir est de chérir? Qu’espérer donc des autres?
J'ai maintenant 27 ans, je n'habite plus sur le même continent et pourtant j'ai toujours mal...
Son comportement, son manque d'empathie, de maturité affective, de confiance en elle m'ont profondément atteinte. Et cela me hante encore aujourd'hui...
....... Je viens de lire un article qui m'a fait mal au ventre, même si je sais que chacun écrit avec son humeur, son ressenti à l'instant T et parfois on ne pèse, de ce fait, pas les mots... (c'est de cela que découle mon envie décrire aujourd'hui)
Un article qui hurle la colère de son auteur ...
Une colère déversée sur les mères, les autres qui s'essaient à offrir autre chose, qui souhaitent apparemment, on le penserai "égoïstement" chercher à culpabiliser les autres mères (qui elles font ce qu'elles peuvent) à travers leur idéologie "merdique" de "bienveillance" . (jvous résume le fait en soft..)
La Bienveillance dans l'éducation est pour moi presque une révélation, oui c’est possible de faire autrement que ce qu'on a pu connaître, et d’autres partages leurs expériences, tant mieux ...
Je n'ai pas connu cela et ne souhaites, vous vous en douter, ne pas reproduire le schéma parentale qui me fait encore tant souffrir...
Quand je suis fatiguée, réglée, peinée, énervée, quand je ressens encore mes passages à vide, j'ai envie de hurler, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de frapper!!
JE m’enferme alors dans MON ressenti, Je perds mon empathie qui m’est si propre habituellement …
Mais ça, j'en ai alors pris conscience, c'est MES problèmes à moi!!!
C'est à moi de résoudre cela. C'est à moi de trouver des solutions pour ME gérer.
JE n'ai pas le droit de le transmettre, de faire subir cela à mon fils, à mon mari.
Je ne prône pas la "perfection", je suis moi même si imparfaite...Ou juste humaine....
Mais quand je lis que donner des fessées aux enfants c'est parce que dans le fond, ils le méritent, que c'est pas si grave qu'on le dit, que même c'est nécessaire...
Ça me PEINE vraiment, ça blesse encore l'enfant en moi.....
Les enfants ont leurs mode de communication, OK parfois c'est du chinois...
Mais dans un conflit quel qu'il soit il y a une cause...
Il faut prendre le temps de désamorcer car oui l'enfant est encore en construction et qu'il est moins bien armé pour s'en dépatouiller..
Il ne faut pas culpabiliser de tout dans la vie d'une mère,
si on a n'a pas pu, voulut : accoucher par voie basse, porter en écharpe, allaiter, cododoter et j'en passe...
Quant on a pas toujours de la bonne répartie, de patience, pour ne pas céder entre deux au chantage du : brosse toi les dents demain tu auras un bonbon...
Parfois on fait plus ce qu'on peut, que ce qu'on veux...
Mais arrêtons deux minutes de faire les hypocrites, "les victimes", de penser que frapper c'est pas si horrible et répréhensible !
C'est UNIQUEMENT l'expression d'une pulsion régit par des hormones de stress ... En frappant, on veut mettre fin à une situation qu'on ne contrôle pas et dont on veut y mettre un terme par tous les moyens... Ça ne règle rien du tout, bien au contraire.. Ou C'est seulement sur l'instant...
On me dit : <<- ok, c'est bien ton blabla de bienveillance, mais ce n’est pas le tout de me dire de ne pas le frapper, qu'est ce que tu veux que je fasse, va s'y sort des VRAIES solutions... >>
Déjà, avant toutes "solutions" , si on n'est pas claire avec
le fait que la fessées, les cris, les insultes c'est de la Violence physique ou verbale, que c'est exprimer sa colère,
et en éducation c'est prévaloir sa dominance pour soumettre par la force...
Ca ne sert à rien de débattre et de trouver des solutions ....car le cheminement de la bienveillance avant tout, c'est le fait de prendre conscience de l'aspect "négatif, malsain, arbitraire" de ce comportement!!!
La bienveillance c'est pas The Solution facile car ça demande une PRISE DE CONSCIENCE et aussi une Maîtrise de Soi régulière, quotidienne.
il faut savoir prendre du recul sur la situation:
arrêter de penser que l’enfant (l’autre), fait ça "RIEN QUE POUR M'EMMERDER"... Mais bien qu'il exprime quelque chose qui ne va pas !!
Et ça aussi c'est pas si facile, surtout dans l’éducation..
Sortir de la pensée : les enfants sont des êtres horrible, diabolique qui ne jouissent de la vie QUE pour faire enrager les pauvres parents innocent...
Il faut ouvrir les yeux sur son réel quotidien, exemple avec mon fils :
oui je suis présente au quotidien H 24 avec lui, on pourrait se dire wahouuu, il a de la chance ce pti bonhomme, sa maman s'occupe toujours bien de lui.... ,
mais il y a des jours où ça me pèse, oui j'aimerai aussi avoir une heure ou deux toute seule, pour moi…
Alors, il peut m’arriver, sans que j’en ai conscience, que bien que je lui offre tout mon temps :
à lui préparer-donner à manger, le laver, l’habiller etc. …
JE n’ai pas réellement pris le temps « d’être VRAIMENT avec lui, pour lui » à partager un moment de jeux, ou un câlin où même "dans ma tête" je suis là,
sans penser à vouloir être dans un bon bain chaud, seule, en fait ailleurs !!
Et de ce fait, son comportement est le moyen LE seul moyen qu’il a de me signaler qu’effectivement y’a un truc qui ne va pas!!
(un enfant de 3 ans vous signale rarement verbalement que vous êtes un peu distante ces derniers jours et qu’il en souffre) …
Alors il crée un conflit, Car mm si on va se fâcher pendant 10 min je vais être avec lui, concentrer sur lui toute mon attention…
JE pourrais pensais: "sale petit ingrat, je suis toujours là pour toi, tu es si chanceux de m'avoir avec toi..." mais sincèrement, si il n'aurait pas fait cela, je ne m'en serait ptete pas rendue compte, pas posé de questions et pourtant,si si, il souffre!!
Et donc même si c’est pas toujours une envie "Jouissive" de m’asseoir et de prendre le temps de jouer, ça lui fait du bien à lui
Et au fond, une fois qu’on est vraiment dans le partage, ça me fait du bien à moi aussi…
La bienveillance, c’est pas une mode, c’est pas un truc qu’on apprend avec des points, tiraits, passage à la ligne…
Ca n’a pas été créer non plus, par des parents fanatiques envieux de faire encore plus culpabilisées les autres … Comme j'ai pu le lire à diverses reprise...
C’est un besoin, un besoin de plus de sérénité dans son foyer, un cheminement personnel pour se recentrer sur les choses les plus essentielles..
C’est ne plus faire passer son ressentie d’adulte sous pression avant l’intégrité, le respect de ses enfants, de son conjoint, de son entourage...
Car même si, dans l'article, on se concentre sur ce que cela apporte à l’éducation, aux enfants, pensez à ce que ça peut vous apportez de bénéfique à vous aussi, à nous adultes toujours énervés, toujours fatigués, insatisfait…
JE sais c’est pas facile, J'ai jamais rien dit de tel,
Ce n'est pas exercice facile que de se remettre en question, de chambouler les codes..
Il faut être prêt, le vouloir et s'en donner les moyens...
L’important c’est d’être heureux ensemble sans violence, soumission, conflits cinglants..
PARLER à vos enfants de vous, de ce que vous aimeriez pour la famille, que vous seriez prêt à changer si ils vous aider aussi …
LA bienveillance c’est juste du partage, du respect….
Avec Tous…
Cette prise de conscience, ce travail est d'autant facilité par le fait d'être partie très loin, plus de pression sociales et familiales. On se reconstruit tous les 3 et ça nous fais vraiment du bien. Bien sûre des erreurs ont été commises mais quand chacun prend sa part de responsabilité, se repend, il est plus facile d'aller de l'avant...
Merci à ceux qui aurons pris le temps de lire, je n’attends pas à ce que tout le monde « adhère » à ma vision de tout cela (c'est pas le but) mais à vous faire partager le pourquoi de mon cheminement vers la dîtes controversée… Bienveillance…
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